Lumière, texture, effets spectaculaires : la masterclass de Lyonel Stief avec le NIKKOR Z 35mm f/1.2 S

Lyonel StiefPersonnes et évènements25 nov. 20257 min de lecture
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Nous avons demandé à Lyonel Stief d’utiliser un seul objectif, le nouveau NIKKOR Z 35mm f/1.2 S, pour réaliser des portraits spectaculaires, offrant de la profondeur, et de la richesse en termes de textures et de détails.

Des nymphes des bois aux reines des glaces, des pirates aux fantômes et à tous les héros de science-fiction, de fantasy et de contes de fées, Lyonel Stief réalise des portraits dynamiques si texturés qu’ils semblent plus vrais que nature. S’appuyant sur son expérience de chorégraphe et de concepteur multimédia, cet artiste vivant en Allemagne considère la photographie comme une pièce de théâtre. Chaque séance photo devient une scène, où convergent costumes, expressions, musique, couleurs et mouvements. Dans ses portraits, Lyonel ne cherche pas à saisir un instant fugace, mais à mettre en scène des moments. C’est grâce à cette approche qu’il est devenu le créateur Nikon tout indiqué pour tester le nouveau NIKKOR Z 35mm f/1.2 S – un objectif qui n’est pas seulement idéal pour mettre en valeur les textures et les motifs, mais qui excelle également dans le rendu des nuances réalistes.

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« C’était autrefois la salle d’accessoires de mon studio. Je l’ai peinte en rouge afin de pouvoir y mettre en scène des décors de style historique, avec des lustres, etc. Pour ce nouvel objectif, je me suis davantage inspiré de la pièce elle-même que du modèle. »

Créer une atmosphère

« Je ne saisis pas des moments, je les élabore », commence Lyonel, en montrant une scène semblant tout droit sortie d’un tableau d’un grand maître des siècles passés. Son modèle, avec perruque blanche imposante, robe de velours parsemée de perles et collerette Médicis, se tient assis, avec une expression mystérieuse, dans une chambre intime drapée de tissus rouge vin, apparemment éclairée par la lumière vacillante d’un ensemble de chandeliers. « Je pense d’abord à mon sujet – quel sera mon modèle aujourd’hui ? », explique Lyonel. « Ensuite, je choisis le deuxième élément principal, à savoir la lumière. La lumière crée l’atmosphère souhaitée. C’est elle que nous utilisons pour nous connecter à notre environnement. Lorsque la lumière change, le contexte change également. Tout devient différent. Cela définit l’ambiance de l’ensemble de l’œuvre, il est donc important de bien la gérer. »

Peindre avec la lumière

Alors qu’un peintre préfère commencer avec une toile blanche vierge, Lyonel, lui, commence toujours par l’obscurité. « Je me pose la question suivante : que doit-on voir sur le visage ? À quel point les ombres doivent-elles être dures ou douces ? » ajoute-t-il. « En général, je préfère que les photos soient plutôt sombres, et j’aime les ombres clairement définies. Ensuite, une fois que j’ai déterminé le type de lumière souhaité, je l’ajoute progressivement. »

Pour ce projet, Lyonel souhaitait utiliser la lumière des bougies pour créer l’atmosphère qu’il avait imaginée. Mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu. « La lumière des bougies a cette particularité que l’effet lumineux naturel et la couleur de la flamme sont souvent trop faibles pour être perceptibles », explique-t-il. « J’ai donc placé une DEL orange derrière la bougie, afin de simuler la lueur chaude projetée par la flamme et de rendre le visage du modèle plus réaliste. De plus, la lumière des bougies seule n’est pas suffisante pour éclairer la scène. J’ai donc installé un éclairage principal très faible ; un Beauty Dish à lumière continue avec quadrillage, d’un diamètre de 40 cm, et réglé à un ou deux pour cent. De cette façon, la lumière ne s’est pas propagée, mais est restée très circonscrite, mettant en valeur le visage et une partie du haut du corps sans éclairer toute la pièce. »

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« Comme la lumière des bougies seule n’est pas suffisante pour éclairer la scène, j’ai donc installé un éclairage principal très faible ; un Beauty Dish à lumière continue avec quadrillage, d’un diamètre de 40 cm, et réglé à un ou deux pour cent. » ©Lyonel Stief
Restituer les textures

Lyonel estime que l’éclairage joue un rôle essentiel pour révéler les structures et les détails : « Il est important de se rappeler que les sources lumineuses délimitées et dures accentueront davantage les textures que les sources lumineuses étendues et douces », explique-t-il. « En outre, évitez de placer la lumière principale directement devant le sujet, mais plutôt légèrement de côté, selon un angle de 30 à 45° peut-être, pour créer un effet tridimensionnel. Si vous peignez une sphère de côté et que vous ajoutez une ombre, celle-ci contextualise la sphère (ce qu’elle est et son lien avec l’environnement), et c’est cela qui rend la texture visible. »

35 mm : la focale parfaite

Le rouge profond et décadent de l’ancienne salle d’accessoires de Lyonel dans son atelier de Wiesbaden, près de Francfort, a servi de cadre à ce projet. Cet espace intime s’est avéré parfait non seulement pour les mises en scène pseudo-historiques comme celle-ci, mais aussi pour tester le plein potentiel du NIKKOR Z 35mm f/1.2 S. Avec une ouverture de f/1.2, Lyonel dit avoir pu effectuer la mise au point sur le modèle et le faire ressortir de son environnement, tout en laissant transparaître la richesse du lieu : « J’étais très impatient d’essayer le nouveau NIKKOR Z 35mm f/1.2 S pour cette séance photo, car cette focale me convenait parfaitement, ainsi qu’à mon style. C’est mon objectif de prédilection pour les portraits en situation comme celui-ci, car il est idéal pour capter les interactions et contextualiser la scène. Pour les plans en pied où les tissus enveloppent le modèle de la tête aux pieds devant un arrière-plan simple, je ne le choisirais pas. Cela vaut également pour les gros plans, car le 35 mm conduit souvent à des perspectives peu flatteuses. Mais pour les plans moyens du ventre vers le haut (ou de la tête aux pieds si le modèle est assis), il est parfait. »

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Z6III + NIKKOR Z 35mm f/.1.2 S, f/1.2, 1/125 s, 160 ISO, ©Lyonel Stief
Exploiter pleinement l’ouverture f/1.2

Outre la mise en valeur du sujet, l’ouverture f/1.2 offre également à Lyonel davantage de possibilités créatives en basse lumière, ce qui lui permet d’utiliser des bougies comme source de lumière. « En basse lumière, il faut généralement choisir une sensibilité très élevée, mais avec cet objectif, j’ai pu conserver une valeur ISO relativement faible, de l’ordre de 160 ISO à 1/125 s », explique-t-il. « Pour obtenir plus de netteté, j’aurais pu réduire l’ouverture. Mais avec cet éclairage, l’ouverture maximale était géniale. De plus, dans une petite pièce, la perte de netteté donne l’impression que l’espace est plus grand. Même si l’on est plus proche, on a l’impression d’une focale plus longue, comme s’il s’agissait d’un objectif de 85 mm. De plus, la conception de l’objectif est très robuste. On sent la qualité dès la prise en main. »

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Z6III + NIKKOR Z 35mm f/.1.2 S. À gauche/en haut : f/1.2, 1/125 s, 200 ISO. À droite/en bas : f/1.2, 1/125 s, 160 ISO ©Lyonel Stief
Des instructions détaillées

Lyonel explique que, dans le cadre d’une configuration d’éclairage aussi particulière, la précision est essentielle, notamment pour équilibrer l’éclairage et guider le modèle. « Avec une configuration d’éclairage aussi complexe, où le modèle ne peut pas beaucoup bouger vers la gauche ou la droite, toutes mes instructions de pose devaient être très précises en raison de l’impact de la lumière », déclare-t-il. « Cela implique une méthode de travail très différente de celle utilisée avec une grande boîte à lumière ou la lumière naturelle, où vous pouvez bouger librement. Heureusement, lorsqu’il est ouvert à f/1.2, cet objectif conserve une profondeur de champ relativement étendue dans le plan de mise au point, ce qui m’aide à obtenir plus de netteté sur d’autres zones que les yeux, par exemple. »

Selon Lyonel, la clé du succès est de commencer par les grandes lignes, puis de travailler étape par étape pour arriver aux détails. « J’essaie de placer mes sujets de façon relativement parallèle à l’appareil photo, afin de pouvoir faire ressortir les détails du visage, mais aussi du torse », explique-t-il. « Habituellement, je choisis le point AF manuellement. Je commence par déterminer comment et où le modèle doit s’asseoir. Ensuite, j’affine la posture du torse, des mains, de la tête et des épaules. Après cela, je me concentre sur le nez et l’inclinaison de la tête. Elle est primordiale ! Si vous travaillez avec de petites sources de lumière comme un Beauty Dish, cela change tout. Pour moi, le bout du nez et l’inclinaison de la tête sont les deux axes les plus importants dans la photographie de portraits. Pour finir, je m’occupe des yeux et des lèvres. »

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Les meilleurs conseils de Lyonel pour réaliser des portraits spectaculaires et riches en textures
  1. « Choisissez un matériau qui vous inspire. Il peut s’agir de matériaux abstraits autour d’un visage, d’une robe étonnante ou même de l’aménagement d’une pièce. Choisissez ensuite le bon cadrage pour mettre en valeur le matériau. Ainsi, pour cette robe, le plan moyen avec un 35 mm était parfait. Si j’avais été plus loin, les détails auraient été perdus. Si j’avais été plus près, une partie de l’histoire aurait manqué. D’une manière générale, plus le tissu est finement structuré, plus vous devez vous rapprocher. Plus le tissu est simple, fin ou peu structuré, plus vous pouvez vous éloigner du sujet. »
  2. « Une excellente façon de mettre en valeur les tissus structurés est de réaliser un portrait en position allongée. Le modèle doit s’allonger. Ensuite, drapez le tissu autour du modèle et prenez la photo depuis le dessus, selon un angle de 90°. La gravité devient votre alliée et vous n’avez pas besoin de nombreux supports complexes. »
  3. « Choisissez un environnement qui vous donne de la profondeur, afin que le rendu d’une focale classique de 35 mm fonctionne. Une possibilité consiste à donner au modèle un objet avec lequel il peut interagir : une chaise, une table ou un accessoire. »
  4. « Configurez tout votre équipement et faites vos choix techniques avant l’arrivée du modèle : l’emplacement, l’éclairage, les réglages de l’appareil photo. À l’arrivée du modèle, prenez une photo test pour vérifier vos réglages. Vous pourrez ensuite vous concentrer sur la pose. Commencez par la posture de base. Ajustez ensuite la position des épaules, l’inclinaison de la tête et, pour finir, les yeux et les lèvres. Rappelez-vous, l’inclinaison de la tête peut tout changer ! »
  5. « Pour souligner la texture, utilisez une lumière principale plus forte plutôt qu’une source de lumière douce. Placez la lumière principale sur le côté, à un angle d’environ 30 à 45 degrés, afin d’obtenir un effet plus tridimensionnel. »

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